« Prisons ouvertes » : mythes et réalités

Publié 16 septembre 2017

Par Laurent Lemasson, docteur en Droit Public et Science Politique, responsable des publications à l’Institut pour la Justice.

Les Etablissements Ouverts de Réinsertion, improprement appelés « prisons ouvertes » sont des outils qui devraient figurer dans une panoplie pénitentiaire complète, et qui, en France, n’ont sans doute pas assez été utilisés jusqu’à présent.

La France gagnerait à ajouter quelques EOR à sa panoplie carcérale, de manière à diversifier les offres d’exécution de peine pour essayer de faire en sorte que chaque individu soit dirigé, au moment opportun, vers celle qui est la plus adaptée à son profil.
Ces établissements pourraient accueillir des détenus en fin de peine, qui se seraient signalés par leur bon comportement en prison et auraient entamé volontairement une démarche de réinsertion.

Ils pourraient aussi servir de sanction principale pour des délits relativement mineurs, lorsque ceux-ci ont été commis par des individus présentant le profil psychologique adéquat pour être placés en établissement ouvert.

Toutefois, les « prisons ouvertes » sont aussi porteuses de dangers qui leur sont propres, et qu’il ne faut pas sous-estimer. L’apologie de ce type d’établissement se fonde en effet souvent sur un présupposé idéologique, l’idée que la « peine » infligée à ceux qui commettent des crimes et des délits ne devrait pas comporter de dimension punitive, qu’elle devrait avoir une visée uniquement « thérapeutique ».
Ce présupposé idéologique doit être combattu, à la fois pour des raisons morales et pour des raisons d’efficacité de la peine.

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