La dissuasion du crime : les problèmes causés par l’inexécution, l’incertitude et l’impunité

Publié 24 janvier 2021

Maurice Cusson est Professeur à l’École de Criminologie et Chercheur au Centre international de Criminologie comparée de L’Université de Montréal. Expert associé à l’IPJ.

L’article propose d’expliquer les fréquences très élevées de vol, fraudes et cybercrimes par le fait que ces infractions jouissent le plus souvent de l’impunité. Leurs auteurs ne sont pas dissuadés. Les délits de faible ou moyenne gravité ne sont pas sanctionnés, compromettant ce que Beccaria appelait la certitude de la peine.

Pourquoi les peines sont-elles inexécutées ? Dans certains pays, l’État est faible et manque des ressources nécessaires pour faire fonctionner correctement l’appareil répressif. Dans nos pays, une idéologie antipunitive persuade de nombreux magistrats que punir n’est rien d’autre qu’infliger des souffrances inutiles. Tout au long du processus allant de l’enquête à l’exécution de la peine, le rapport de force avantage l’avocat de la défense et son client. La lenteur des appareils policiers et judiciaires est telle que de nombreuses affaires se terminent par des classements sans suite ou des avortements de procédure.

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