L’incursion du voile, outil militant, est un problème pour une magistrature qui se doit de rester impartiale.
Il y a quelques jours, une délégation de femmes et de fillettes portant le voile musulman à l’Assemblée nationale a fait scandale. Mais cette incursion du voile n’est pas une polémique isolée. Elle s’inscrit dans d’autres attaques récentes des institutions françaises. Le but : faire pression pour faire changer les règles.
Une avocate voilée mise en avant par TF1
Ainsi, la semaine dernière, un reportage du journal de 20 Heures de TF1 dévoilait… un voile islamique. En effet, le 4 novembre dernier, pour répondre à une banale question de droit commercial, TF1 a choisi d’interviewer Me Youssra Marzouq, avocate spécialisée en droit islamique et surtout… voilée pendant l’interview. 5 millions de Français ont donc intériorisé qu’une avocate peut être voilée…
Heureusement, les avocats n’ont pas (pas encore…) le droit de plaider au tribunal avec le voile. Mais la question s’est d’ailleurs posée récemment. À tel point que le Conseil national des barreaux a dû clarifier la question en interdisant, en septembre 2023, tout signe distinctif sur la robe d’avocat, visant évidemment le voile islamique. Le Syndicat des avocats de France (SAF), très actif et très à gauche, a contesté ce règlement, avant que le Conseil d’État ne le valide tout de même en mars dernier. Mais il y a plus inquiétant, encore : la pression monte désormais chez les magistrats.